Campania ridens. Proposte per una geografia “epistolare”

Résumé

L’article vise à étudier le paysage de la Campanie dans les lettres de Cicéron. Il s’agit d’un environnement qui n’est pas tellement présent dans les descriptions de paysage au sens traditionnel, mais qui est organisé avant tout comme un véritable alter ego géographique de Rome (une pusilla Roma, comme Cicéron appelle l’environnement de sa villa de Cumes) qui reproduit les mêmes dynamiques sociales et culturelles que l’urbs. L’environnement de la Campanie émerge d’abord de digressions sur des « entités paysagères » à forte valeur idéologique et politique (c’est le cas de Baïes, véritable sujet de procès en relation avec Clodius, ou lieu ambigu, lié par un double fil à César et aux Césariens). Deuxièmement, est étudiée la possibilité de la présence, chez Cicéron, d’un véritable « esprit » de la Campanie, identifiable dans les lettres aux destinataires originaires. Sont analysées plus précisément les personnalités de Marcus Marius et de Papirius Pétus, caractérisées par des traits communs tels que l’épicurisme et un humour qui, surtout dans le cas de Pétus, renvoie à l’ancien esprit facétieux romain.