« La base de notre politique, c’est la peur ». La peur et le début du processus d’intégration européenne
DOI:
https://doi.org/10.13135/2611-853X/3277Keywords:
système international, histoire de l’intégration européenne, peur et système international, guerre froide, guerres mondiales.Abstract
La peur est un élément fondamental de la relation entre société et système international, à n’importe quelle période de l’histoire et surtout après les deux guerres mondiales. Elle devient parfois un outil utilisé par les gouvernements, les dictateurs, ou les terroristes pour modifier la perception des autres dans le cadre systémique et elle a incontestablement été utilisée comme ça pendant la guerre froide. La peur a été à la base des motivations qui portaient les gouvernements et les européens à considérer de nouveaux projets pour le continent, capables de gérer la complexité internationale et le nouveau rôle que l’Europe se retrouvait à vivre. Les motivations qui ont donné naissance aux Communautés européennes ont certainement été nombreuses. Il s’agissait de motivations constructives et créatives. Cependant, il est également vrai que la pression du système international, de la guerre froide, du choc total et global entre les deux Europes a constitué le cadre du processus d'intégration européenne. Les peurs, à la fin des années quarante, étaient nombreuses et capables de mettre les citoyens et les gouvernements à genoux. Le but de mon essai est de comprendre dans quelle mesure la peur a influencé le processus d’intégration européenne.